Ah! la politique...ce jeu de massacre toujours renouvelé. Des comédiens, dont certains, pétris de talent, miment compassion ou colère, comme un paysan enfume ses champs. Ils jouent la parfaite entente avec leurs électeurs une fois au sommet du pouvoir et conspuent ce même exercice lorsqu'ils le perdent. L’Ascension vers les hauts sommets, tels ceux des dieux de l'Olympe, n'est pas une sinécure. Elle est le fait, à défaut de dieux, d'hommes de grande envergure rompus aux intrigues. Ces sommets sont faits pour être gravis et s'y maintenir. En redescendre provoque honte et désolation dans le sérail politique et signale en lettres de feu, la fin d'une histoire et la douleur d'une dignité perdue. Il est certain qu'exercer la tâche d'opposant et devoir combattre avec virulence le programme que la majorité déchue n'a pas su appliquer et qui est dorénavant prônée avec ardeur par les nouveaux élus, n'est pas un sport de tout repos.
Il faut du « savoir-faire » et être capable de maîtriser la mauvaise foi au plus haut niveau. Il est également fort utile de disposer d'un esprit complotiste, un brio qui n'est pas toujours compatible avec le premier venu.
Rejeter avec force les propositions suggérées par ceux qui viennent squatter pour un temps limité les places à peine vacantes, est une volte-face qui mérite le respect. Le cynisme, ce mépris de la morale, semble être l'apanage de l'homme de pouvoir. Il semble nanti d'un « ADN » à lisser les consciences, ce qui en politique est un atout de taille. C'est une aubaine qui facilite sans risque la métamorphose des programmes annoncés, en leurre pour gogos. Familier de la gestuelle et des paroles grandiloquentes pour impressionner les foules, c'est la main sur le cœur et le cynisme vrillé au corps en suant la fatuité, qu'ils adressent leurs suppliques à la valetaille populaire.
Chaque harangue est un parcours de plus vers la voie royale d'une retraite paisible. Sans oublier les avantages inhérents à leur ancienne fonction. Avantages qui perdureront jusqu'à la disparition des bénéficiaires. L'ego, en véritable guide politique, sert les appétits des appelés à la gouvernance. Quels qu'ils soient, hommes ou femmes, ont un éblouissement orgasmique lorsqu'ils compulsent l'image que leur reflète le miroir aux ambitions, qu'ils consultent à la moindre occasion. Seraient-ils tentés par l'hermaphrodisme, pour résister à la mort politique dans l'espoir d'un pouvoir éternel ?
Tout de même, l'exemple des élus se vautrant dans le luxe d'une époque glorifiée mais révolue, quand des gens au travail précaire et payant des impôts sont contraints de coucher sous les ponts, est quelque chose d'anachronique, de médiéval, d'abject et va au-delà de l'injustice.
Cette misère de début du vingt et unième siècle est un scandale et un signe de décadence qui illustre la fin d'une époque. De promesses fallacieuses en discours d'engagements sans suite, les gouvernements se perdent dans un vide idéologique qui coûte une fortune aux contribuables. Le règne du profit à tout prix est une promotion déguisée vers la violence et un pourvoyeur de détresse. Il finira par embraser les populations en déshérence de plus en plus nombreuses. La civilisation occidentale en décomposition tire les dernières cartouches illustrant ses incompétences. Il est aujourd'hui établi et largement illustré par moult exemples, que toute politique ayant pour but de réactiver les nationalismes à tout crin, ont été des échecs patents.
Les querelles intestines, le manque de volonté, la paresse intellectuelle et les ambitions personnelles continueront à accentuer le déclin du monde en général et de l'Occident en particulier.
Qui plus est, tant que la finance poursuivra son rêve de grandeur et à vouloir maîtriser la planète, cette dernière n'échappera pas au danger. La situation veut que les gnomes de la finance internationale détiennent un pouvoir quasi absolu. Ce pouvoir leur permet de contrôler pratiquement tous les leviers d'asservissement que se partage une mini-nomenclature triée sur volets. Ces décideurs décrètent et les populations dansent. Peu importent les conséquences. Le peuple sera toujours présent pour endosser la facture. Même face au danger du réchauffement planétaire qui rendra la vie sur terre problématique, c'est l'apathie générale. Instruit par la finance, c'est le « toujours plus » qui prévaut. Plus de voitures, plus d'air climatisé, plus d'avions, de navires, de misère et d'investissements...dans la recherche.
Les « GAFA » en sont l'exemple suprême. En peu de temps ils ont acquis des tailles démentielles qui font d'eux des états dans l'état. Preuve que la recherche rapporte gros. Là aussi, les exemples foisonnent.
Les trois quarts de l'humanité tendent les poignets aux menottes et à l'addiction, érigeant sciemment les murs de son enfermement. l'Homme, cet animal à la conscience flexible, mérite probablement ce qui lui arrive. Les spécialistes du temps lancent des cris d'alerte depuis des décennies quant au destin de la terre et affirment que le compte à rebours a commencé. Ces prédictions annoncées depuis plusieurs millénaires sont en passe de se réaliser. Elles semblent inéluctables, Car l'homme, du haut de ses petites connaissances et de ses grandes vanités, n'ont toujours pas assimilé le fait que la nature ne se pliera jamais à ses desiderata. Tout manquement à cette réflexion est sanctionné.
Le suicide collectif existe. Il n'est pas certain que les locataires de la planète aient encore le temps où la volonté de prévenir un tel cataclysme. Cette image apocalyptique ou révélation n'est pas le résultat d'une réflexion de quelques doux dingues et poètes irresponsables.
C'est une réponse de la science qui est à des années-lumière des préoccupations gouvernementales. La raison est probablement due à un manque d'imagination, à une incroyable naïveté et une méconnaissance des ambitions politiques. Les responsables gouvernementaux des années trente n'ont jamais cru que les nazis envahiraient la Pologne. Pourtant, ils l'ont fait. Personne n'aurait parié un penny sur la chute du mur de Berlin. Il s'est effondré et fut dignement fêté par Rostropovitch et son violoncelle au « Check point Charly » en interprétant les suites de Bach.
L'imprévisible insurrection hongroise ne fut pas un mythe, ni le printemps de Prague ou celui du Maghreb. L'élection Présidentielle de Trump aux U.S.A semblait être l'amorce d'une farce. Il fut élu ! Tout ce qui semblait impossible s'est réalisé. En creusant le passé récent, ces exemples peuvent se multiplier par dix, vingt, trente ou plus.
La mémoire défaillante, l’orgueil mal placé, la fatuité, l'ignorance et le déni, sont desLa mémoire défaillante, l’orgueil mal placé, la fatuité, l'ignorance et le déni, sont des ingrédients parfaits, lorsqu'ils tombent entre les mains des nombreux incendiaires qui ne demandent qu'à bouter le feu aux écuries. L'expérience du passé ou le temps des saccages permanents aurait dû vacciner les sociétés « dites » modernes, contre les massacres inutiles dont les issues, toujours les mêmes, sont connues par avance, n’aura servi à rien. Cependant, l'aveuglement et l'inconscience du plus grand nombre ont eu raison de la lucidité des visionnaires.
L'Homme, comme souvent, n'écoutant que ses mauvais génies, aura allègrement piétiné sa survie et creusé sa tombe. Le destin de toute chose ou existence est une œuvre conditionnée par l'intemporalité et se mesure à travers la mort et la naissance, partagé entre violence et sérénité. Ce qui se vérifie dans l'ensemble de l'univers. Il est à craindre que la prochaine extinction de l'espèce ne se fasse dans la violence.
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