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  • Photo du rédacteurRonald Haakman

VERSATILITÉ




Que devient l'homme dans ce siècle d'interdits où pratiquement aucune catégorie du quotidien n'échappe aux sanctions? Tout se définit en fonction de rapports de force. C'est le dernier défi mis en place par des pouvoirs obscurs mais omniprésents face aux consommateurs à la recherche de justice. L'Homme semble être potentiellement coupable et se trouve, par conséquent, sous surveillance constante. Sa liberté mise à mal, son passé est d'autorité divulgué par des médias sans scrupules, mettant ses secrets et son intimité à la disposition d'un système à broyer du citoyen.


Son parcours est analysé à la seconde près. Quant à son avenir ? La mansuétude de l'ordre établi veillera à ce qu'il profite à l'establishment. L'Homme de demain sera le trait d'union entre productivité et robotique.

Acculé à l'enfermement subtilement organisé par les dépositaires de la recherche en intelligence artificielle, il vivra une solitude fantasmagorique. Il sera comme un « homme-chose » tel une pièce rapportée d'un Meccano au service de la finance des pouvoirs occultes. Le drame du vivant devient une mainmise financière sur le respect de la vie. Tout ce qui n'induit pas de plus -valus, est à écarter, tant pis pour ceux qui en crèvent. La perspective de l'homme se situe de plus en plus dans le semblant, le paraître et le faux vrai, dans l'imitation et la mode. Quelqu'un suggère que la barbe fait l'homme et voilà qu'une naissance spontanée d'ayatollahs prend possession des boulevards.


Être dans l'image de l'autre, à défaut de savoir-vivre la sienne. L'individu en perdant sa foi compte sur la technique pour trouver des solutions à ses problèmes. Il s'enivre des idées de grandeur diffusées par les publicitaires en mal de buzz.


L'émergence d'une droite dure est une nouvelle illustration des années trente et de la naissance du nazisme. Quant à l'avènement de l'ère mussolinienne...elle est souhaitée par une partie de ceux qui lisent l'histoire et crainte par ceux qui l'ont subie. C'est l'incompréhension contradictoire entre celle qui escompte une guerre faute d'en connaître l'horreur et ceux qui l'ont vécue dans leur chair et en savent le prix. C'est l’appréciation qui existe entre l'expérience des uns et l'aberration de la pensée inculte des autres. C'est une réflexion d'ignorant, sans bagage historique.


Ils sont nombreux à croire qu'un fait d'armes puisse remédier à l'incurie d'un gouvernement, quel qu'il soit. Les médias, toujours à la recherche de tirage, creusent le sillon aidé en cela par leurs bafouilleurs de mots, entraînés à transformer la misère en capital pour quelques Happy View de la finance. Il faut bien justifier le revenu des tâcherons de l'écriture.

Des tacherons rompus à l'exercice de la désinformation ou au mieux de l'information tronquée. Ce ne sont que des manipulateurs du verbe au service de rédactions soumises à la sauvagerie financière. Les politiques, loin de combattre ces anomalies, favorisent les groupes de pression en profitant au passage de ces retombées. Le monde perd ses multiples et tend à s'illustrer dans l'uniformité d'une pensée unique. L'espoir, déjà vacillant, des majorités silencieuses se ratatine et part en poussière. Les oligarques en exercice planifient les interdits à l'égard des plus humbles, mais s'autorisent à monopoliser l'arme de la corruption afin d'en bénéficier eux-mêmes.


Aussi, avec le temps, la démocratie devient-elle un jeu entre pairs où tout est encalminé autour du sommet de la pyramide. Ce sont des cordées exempts de ruissellement, expliquées avec des formules virtuelles destinées aux sourds.


Il y a un sentiment d'incompréhension entre le pouvoir, le peuple et les médias. La propension des médias à agiter les cartes du sensationnel et à propager des « fake news », (selon l'expression favorite de Donald Trump) démentis dans l'heure où en matraquant jusqu'à écœurement des informations sans intérêt se sont tiré une balle dans le pied en perdant toute crédibilité. Les « Google twitter et Cie. » sont en perte de vitesse. Les pouvoirs, quant à eux, ne survivent plus à quatre décennies de trahisons, de formules creuses, d'égoïsmes et d'enrichissements personnels.


Le fonctionnement de la planète est à l'image d'un immense bordel industriel fréquenté par le gratin de la corruption mondiale. Il n'y a plus de matrone pour régler les différends et les petites jalousies entre protagonistes. Les politiques ne cessent de discourir et de gesticuler, mais il n'y a plus d'oreille à l'écoute.

Le mot se met en absence de réflexion, la pensée ne trouve plus d’écho et la solitude gère l'esprit. Le gadget est une des rares compensations encore accessibles, mais est aussi éphémère que l'éclairage d'une bougie. Les jeux électroniques ou jouets virtuels font croire aux usagers qu'ils valent mieux que ce qu'ils sont en réalité. Le smartphone cet instrument à usages multiples permet de relier la solitude des uns à l'indifférence des autres. Une voix pour habiller le vide de l'insignifiance cet objet de toutes les convoitises dont l'utilisation ressemble fort à une chaîne d'esclavage virtuelle n'est qu'une défense contre la souffrance des manques et du sentiment de l'inatteignable.


Les vrais gagnants de ce gadget sont les promoteurs de cet élément de surveillance imparable. Il permet au pouvoir de garder la haute main sur les faits et gestes d'une population captive. Le pouvoir espère ainsi pouvoir maîtriser les soubresauts des mécontentements populaires et de sa gestion catastrophique de son imprévoyance légendaire.


La planète, telle une petite zone bleue perdue dans l'hostilité universelle, mérite mieux que la tour de Babel défraîchie que lui offrent les sauvages qui s'y incrustent. Guerres, famines et misère constituent le canevas des ambitions et des égocentrismes. L'espoir, cette denrée si fragile, s'évacue avec les ordures du quotidien et l'aide des éboueurs de la foi. Une poignée de beaux esprits résistent, mais semblent écrasés par le poids des églises où la luxure et le pouvoir financier tiennent la corde. Des millénaires d'histoire et de réflexion ont permis l'émergence du verbe.


Des philosophes de l'antiquité, dont les noms ont traversé les siècles, ont fait connaître leur savoir loin à la ronde. Un savoir enseigné et apprécié par un grand nombre de lettrés sans qu'il y ait des résultats probants sur l'évolution de l'âme humaine.


Il en va de même, avec les églises. Elles ont longtemps servi à bénir, tant les canons que les combattants et à couvrir d'or le clergé corrompu, avant de procéder à l'extermination des ennemis protocolaires. Le monde a changé et il continuera à changer jusqu'à son effondrement final. Les plus clairvoyants se désolent et constatent à regret que le vaisseau, qui balade si généreusement l'esprit humain à travers le dédale des lumières célestes, prend l'eau de toutes parts. Le sort de ses occupants est dorénavant scellé. Il se dirige tout droit vers le suicide collectif par incompétence congénitale.




N.B.

Grandeur. La course à la grandeur au nom d'un bout tissu colorié et de certaines équations véhémentes afin de mettre au pas des peuples aux illusions perdues. C’est l’habile volonté d’autocrates qui utilisent l'homme comme serpillière à effacer les traumas de la maltraitance en série. C'est l'histoire d'un chantage à la vie pour une question de dividendes. L'option du « toujours plus et plus vite » s'est transformée en course effrénée vers le précipice. L’homme se trouve ainsi au centre de l'édifice savamment mis au point par l'ordre financier.


Il se voit dès lors contraint de maximaliser sa consommation afin d'assurer la fin de mois des potentats. La réalité veut que l'homme ne soit qu’une énergie servant à alimenter le capital indispensable à l'exercice du pouvoir. En fait, l'homme prit dans un maelström de fatalité, meurent de nourrir les trafics d'opulence...de quelque pacha.

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